25% des français ont offerts des fleurs pour la fête des mères, soit 20% des ventes de fleurs de l’année. L’occasion de faire un focus sur le marché des végétaux en France en 2022
Un marché résilient
Le secteur des fleurs en France, comme beaucoup d’autres, a constaté une chute drastique de son chiffre d’affaires en 2020, dû aux confinements pendant la pandémie de la covid-19, avec une baisse de 12% des volumes achetés et une baisse de 11% des sommes dépensées. Le nombre de foyers français ayant acheté un ou plusieurs végétaux d’intérieur a également perdu 3 points par rapport à 2019. La crise sanitaire et les confinements ont ainsi particulièrement impacté les ventes de fleurs avec des magasins fermés et aucune réunion conviviale ou familiale !
Depuis la sortie de la crise sanitaire, et notamment depuis le début 2022, les ventes sont reparties à la hausse et le secteur a retrouvé le chemin de la croissance avec le maintien de deux temps forts : la Fête des mères et la Saint Valentin. Par ailleurs, malgré les difficultés de pouvoir d’achat, les français ne diminuent pas leur budget pour ces occasions « sacralisées » où les sentiments l’emportent sur l’argent.
Le slow flower, un nouveau modèle économique
Dans un marché dominé essentiellement par les importations (85% venant du Kenya Colombie et Equateur), le secteur voit également se développer une prise de conscience des grandes entreprises et des particuliers qui font beaucoup plus attention à leurs achats et se montrent plus responsables qu'avant, en voulant diminuer leur empreinte carbone.
Un nouveau modèle économique alliant digital et commerce de proximité est ainsi apparu récemment, avec la création de plateformes de livraison de fleurs françaises en partenariat avec les horticulteurs français et les fleuristes de proximité. Ce nouveau modèle est une troisième voie entre Amazon, et le maintien d'un commerce de proximité et d'un tissu local. Une manière de soutenir la filière qui progresse de 10 % par an. Travaillant avec des horticulteurs locaux, en circuit court, à proximité des lieux de livraison, ce modèle ne subit pas la hausse des prix du carburant mais souffre toutefois à cause de la sécheresse.
Le plaisir d’offrir retrouvé
Le rebond des ventes depuis le début de l’année, montre que les français restent fortement attachés au « plaisir d’offrir » et qu’ils continuent à voir l’achat de fleurs comme une source de bien-être, de plaisir et de bonheur. Et le rapport avec les végétaux d’intérieur est resté très positif malgré les difficultés.
La première motivation d’achat est « d’offrir » à 78% en 2020. Cela représente 53% des quantités achetées ainsi que 70% des sommes dépensées. Les foyers acheteurs motivés pour offrir des végétaux d’intérieur en 2020 déclaraient acheter en majorité pour des occasions personnelles, telles qu’une invitation ou un anniversaire. De plus, les occasions calendaires ont vu une baisse de 4% entre 2019 et 2020.
Le bien-être au quotidien
D’après une récente étude Kantar, 41% des Français auraient déclaré après la crise sanitaire, apporter plus d’importance au rôle des végétaux dans leur quotidien, pour leur apporter bien-être et « zénitude ». Ce constat est confirmé par le fort et rapide rebond de la vente et de l’envoi de fleurs par internet. Comme de nombreux secteurs, l’achat de végétaux et de fleurs aura ainsi vu les habitudes d’achat se modifier de manière pérenne, avec une explosion du e-commerce pendant la crise qui se poursuit en 2022.
Dites-le avec des fleurs !
La Fête des Mères reste un temps fort pour le secteur, avec 25% des Français qui auront offert des fleurs pour montrer leur « attachement à leur maman » ! Les Français ont acheté toujours autant de fleurs pour la fête des mères qui a lieu dimanche 29 mai. C'est la deuxième plus grosse occasion de ventes de fleurs après la Saint-Valentin, avec près de 20% des ventes de fleurs. L'année dernière, 60 millions d'euros ont été échangés sur cette seule journée. Un signal très positif qui prouve que les sentiments continuent à passer pour les français par les fleurs. Le marché des végétaux pourrait ainsi retrouver ses niveaux de croissance d’avant crise, avec un défi majeur soutenir la filière en intégrant les nouveaux modes d’achats par internet.
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