L’annonce de nouveaux droits de douane par l’administration américaine s’inscrit dans un contexte de tensions commerciales croissantes. Si les prochaines orientations restent incertaines, il est indéniable que la montée du protectionnisme et les potentielles mesures de rétorsion pèsent sur la dynamique du commerce mondial. Les prévisions économiques, déjà prudentes, anticipent un ralentissement de la croissance à 2,0 % en 2025, mais cette estimation reste fragile et tributaire de l’évolution des politiques commerciales.
L’enjeu est d’autant plus important que l’exposition aux marchés américains varie fortement d’un secteur à l’autre. Les conséquences potentielles sont multiples : contraction des volumes d’échanges, hausse des coûts d’approvisionnement, pression accrue sur les marges. Dans ce contexte, la capacité à anticiper et à piloter le risque client devient un facteur différenciant. Il ne s’agit plus seulement de réagir, mais d’adopter une posture proactive pour préserver la solidité financière et la compétitivité à l’international.
Sur le terrain, la gestion des droits de douane s’articule autour de la responsabilité de l’importateur, qui doit déclarer et régler les taxes à l’entrée des marchandises. Toutefois, la répartition de cette charge peut être adaptée contractuellement, notamment via les Incoterms. Par exemple, l’Incoterm DDP (Delivered Duty Paid) confie au vendeur la prise en charge de l’ensemble des coûts, y compris les droits de douane, jusqu’à la livraison finale. Il convient de rappeler que ces montants, dus à l’administration, ne relèvent pas du champ des créances commerciales et nécessitent donc une vigilance particulière dans la structuration des contrats.
Les entreprises sont amenées à revoir leurs stratégies : explorer de nouveaux marchés, renforcer le suivi de la solvabilité des partenaires, ajuster leurs politiques commerciales. La capacité à collecter, analyser et exploiter l’information devient essentielle pour rester agile et résilient face à la volatilité des échanges internationaux.
La gestion du risque client ne peut plus être envisagée comme une simple formalité administrative : elle devient un levier stratégique, au cœur de la performance et de la pérennité des entreprises.
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